Après une maturité artistique, André Kasper apprend la peinture à l’huile par la copie de tableaux. Georges de la Tour le séduit par son clair-obscur, certains sujets (femmes, mendiants…) et un tableau en particulier, La puce. Il peint Pour en finir avec Georges (en 1982, à 19ans), 50 toiles variées et complète ses humanités avec un CFC d’ébéniste en 1990.
Un coup de foudre pour les orages lors d’un séjour en Bourgogne l’amène à transporter ses paysages sur une scène de théâtre pour les éclairer arbitrairement.
En 1993, il s’emballe pour Rome, où il retourne toute l’année suivante, adopte sa langue, ses mœurs, ses Caravage et ses antiques.
Un roman sur le védutiste Jones (Prix du roman de la Société Genevoise des Écrivains 2003), trente expositions, un deuxième séjour d’un an à Rome (2004), avec sa femme. Au retour un fils, des toiles romaines, puis des Salles d’attente, des affinités avec Stanley Spencer, Adrian Brouwer, Memling.
La spatule s’est ajoutée aux glacis, le geste s’affirme et le temps confirme des thèmes : chemins, vestiges antiques, salles d’attente, vanités. Des dispositifs également : éclairages d’orage, angles de vue insolites, assemblages de lieux distincts, de personnages divers.
Après une tangente dans des teintes complémentaires, il revient au clair-obscur et au dessin vigoureux en noirs purs. Très stimulé par ses travaux récents, il y retrouve la densité, l’énergie, la présence des toiles conçues pendant ses séjours romains.
Vernissage: 3.09.2020, à 17h30